" Écorces d'arbres, des semelles avec, j'ai marché dans la neige pour puiser de l'eau, la lumière tombe, je respire le jour à nouveau. " Eric Ferrari livre ici une émouvante perception du quotidien, suggère " le souvenir de ce monde pentu des deux côtés ", s'immerge et immerge le lecteur avec grâce et modestie dans un bain de langue sans ornements, toujours en équilibre.
Extraits :
Consolations
1
J’ai cogné. Toutes mes forces. L’air rayonnait, grand, vide. L’air n’aveuglait pas. J’ai fait la roue.
2
Sur la table comme sur le sol où s’appuyer, ou laisser de la nourriture pour qui viendra. Toujours on recommence, de la fin comme au début ?
Viendra pas.
3
Ma gorge, la lumière, je chantonne plusieurs fois, je voudrais voler.
4
Les pieds sont nus, elle est silencieuse, j’ai l’odeur de ses aisselles.
Solitude est chignon qui ne se défait pas.
Une croupe, c’est bien comme ça.
5
Cuir. Lanières de bovin. Je suis cousu, roulé, méché comme les phrases noires sur ma peau.
6
Ecorces d’arbres, des semelles avec, j’ai marché dans la neige pour puiser de l’eau, la lumière tombe, je respire le jour à nouveau.
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Publié avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Haute-Normandie
Format 15 x 20 cm
dos carré cousu collé
Prix de vente 12 €