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inédits
Jean-Claude Touzeil, druide jardinier
Pour répondre à la première invitation de Jean-Claude Touzeil à venir à Durcet, pour le 10e Printemps j’ai sauté dans un train en gare de Cannes. Paris gare de Lyon, métro, gare Montparnasse Vaugirard et enfin Briouze… Passer en quelques heures des Alpes-Maritimes à l’Orne relève de l’exotisme. Un autre territoire. Du vert. Des poiriers géants et blancs. Des champs. Des chemins creux. Des chênes. Des hêtres. Immenses. Et voilà le Jean-Claude qui me salue d’un « Bienvenue à Durcet gamin ».
"Photo Claude Burneau (Soc & Foc)"
Un bloc de gentillesse, de rêves, d’humour et de bois. Jean-Claude est un homme qui songe arbre à moins qu’il ne soit le rêve d’un arbre… Barbe ou lichen ? Druide ou jardinier ? Taiseux ou moqueur ? et un peu de tout à la fois… avec un côté tenace, vivace car ne l’oublions pas, voici 25 ans que Durcet joue une fois par an à la Capitale des Poètes. 20 Printemps et 5 chemins plus tard il y a une route du Printemps dans le village. Et toujours des poètes, et encore des lecteurs… Il y a également les paupiettes du poète, une tradition intemporelle comme transmise de génération en génération… Les chants… les coups à boire… De la belle amitié ! Avec au centre, en point d’ignition, le Jean-Claude, sa famille et ses amis du village. Il est celui qui met en route, qui lance et qui accompagne et qui s’efface.
De livre en livre il donne à partager son regard sur le monde, que ce soit par les séjours à l’étranger ou près du poirier… son humour toujours prêt à dégainer un sourire, à relever un absurde… et son envie de jouer. Comme un gamin. Voilà ce que nous sommes, deux gamins qui se sont reconnus dans la cour des mots et qui jouent ensemble…
© Patrick Joquel